Le moustique tigre sous surveillance en Occitanie

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Le Moustique tigre sous surveillance en Occitanie

Le moustique tigre fait l’objet d’une surveillance renforcée en Occitanie comme partout en France, en raison de sa capacité à transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. Pour limiter le risque d’importation et d’implantation de ces maladies, cette surveillance s’accentue chaque année du 1er mai au 30 novembre, période durant laquelle ces moustiques sont le plus actifs.

Actualités en Occitanie

Consultez le dernier Bulletin de surveillance épidémiologique  chikungunya / dengue / Zika/ West Nile Virus (Santé publique France)

Une surveillance renforcée pendant la période d’activité du moustique tigre

Le dispositif de surveillance renforcée est activé du 1er mai au 30 novembre, période d’activité du moustique tigre. Ce dispositif repose sur 3 axes :

  • Une surveillance renforcée des populations de moustiques (surveillance entomologique).

  • Une  surveillance médicale renforcée des cas humains des maladies que ce moustique peut véhiculer : chikungunya, dengue et zika  (surveillance épidémiologique). Cette surveillance mobilise les professionnels de santé de toute la région pour qu’ils effectuent le signalement immédiat à l'Agence régionale de santé de tout patient présentant des symptômes de dengue, chikungunya ou zika (forte fièvre, éruption cutanée avec ou sans fièvre, douleurs articulaires ou musculaires, maux de tête, conjonctivite)  En cas de confirmation d’un cas suspect, et après une enquête entomologique visant à vérifier la présence de moustique tigre,  un traitement  insecticide ciblé est organisé dans les lieux de passage du malade. 


Pour en savoir plus sur l’enquête et les traitements

Sur le moustique tigre et les maladies qu’il peut transmettre

  • Une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où ces moustiques sont présents et actifs.

La lutte contre ces moustiques et leurs larves constitue l’un des principaux moyens d’éviter la transmission de virus. C’est un réflexe à acquérir chez soi pour se protéger de manière collective.

Le moustique moustique tigre  est une priorité de santé publique car il  peut véhiculer des virus comme ceux du chikungunya, de la dengue et du zika.  Il n’y a pas aujourd’hui d’épidémie de dengue, chikungunya ou zika en France métropolitaine. En Occitanie, la majorité des cas signalés sont des cas importés, c’est-à-dire des personnes ayant contracté le virus lors d’un voyage dans une zone endémique. De retour en métropole, si une personne contaminée se fait piquer par un moustique tigre, l’insecte peut devenir porteur du virus et le transmettre à une personne saine à l’occasion d’une nouvelle piqure. On parle alors de cas autochtone, c’est-à-dire une personne ayant contracté la maladie sans avoir voyagé. Le dispositif de surveillance a pour objectif d’éviter la mise en place de cette chaîne de contamination. Dans un contexte de changement climatique et de mondialisation des échanges, ces maladies ont tendance à apparaître dans des secteurs géographiques épargnés jusqu’alors.

Vous voyagez dans une région où des cas de ces maladies ont été signalés ?

Pendant votre séjour protégez vous des piqures (répulsifs, insecticide adaptés à l’intérieur et l’extérieur, port de vêtements amples et couvrants, moustiquaires …)
A votre retour continuez de vous protégez (pendant 7 jours) car vous pouvez être un porteur asymptomatique et être à l’origine de la mise en place d’une chaine de transmission. En cas de symptômes (fièvre, douleurs articulaires, éruptions cutanées, maux de tête ) consultez rapidement un médecin .

 

Une grosse goutte d’eau, peut suffire au développement d’une larve de moustique.La stratégie la plus efficace pour limiter l’implantation du moustique tigre est la réduction maximale de ses gites de ponte qui consiste à éliminer l’eau stagnante. Ces actions reposent avant tout sur les particuliers dans leurs jardins et propriétés privés (récupérateurs d’eau, soucoupes des fleurs, gouttières, récipients extérieurs, vases dans les cimetières), et les collectivités sur le domaine public (fontaines publiques, avaloirs d’eau pluviale, flaques de bord de ruisseaux).

Pour permettre aux collectivités locales de sensibiliser la population,  l’ARS a mis en place un programme d’animations en formant des associations dans chaque département d’Occitanie. Ces associations ont pour mission de proposer des mobilisations sociales dans les quartiers avec un accompagnement des habitants dans l’identification et la gestion des gites de ponte. Pour que cette mobilisation soit complète la collectivité doit assurer une gestion rigoureuse des gites présents dans les lieux publics gérés par la commune.

Ce dispositif est à la disposition des acteurs de prévention des collectivités, des écoles …
Pour contacter un animateur www.graine-occitanie.org

Pour éliminer les larves de moustiques chez nous

  • Éliminer les endroits où l’eau peut stagner :
  • petits détritus, encombrants, déchets verts...
  • Les pneus usagés peuvent être remplis de terre, si vous ne voulez pas les jeter.
  • Changer l’eau des plantes et des fleurs une fois par semaine ou, si possible, supprimer ou remplir de sable les soucoupes des pots de fleurs, remplacer l’eau des vases par du sable humide.
  • Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées et nettoyer régulièrement : gouttières, regards, caniveaux et drainages.
  • Couvrir les réservoirs d’eau (bidons d’eau, citernes, bassins) avec un voile moustiquaire ou un simple tissu.
  • Couvrir les petites piscines hors d’usage et évacuer l’eau des bâches ou traiter l’eau (eau de javel, galet de chlore, etc.).
  • Éliminer les lieux de repos des moustiques adultes :

débroussailler et tailler les herbes hautes et les haies,

élaguer les arbres,

ramasser les fruits tombés et les débris végétaux,

réduire les sources d’humidité (limiter l’arrosage),

entretenir votre jardin.

Pour en savoir plus sur le moustique tigre

Contrairement aux virus du chikungunya, de la dengue et du zika, le virus de la Fièvre du Nil occidental se transmet aux hommes et aux chevaux par l’intermédiaire de moustiques essentiellement de genre Culex (il s’agit d’une espèce endémique, différente des moustiques tigres), le réservoir naturel étant constitué par les oiseaux et les moustiques. Dans les zones tempérées, la transmission de ce virus est saisonnière, lors de la période d’activité des moustiques (mai à novembre). Il n’y a pas de transmission interhumaine de ce virus, ni de transmission de ce virus via le moustique d’homme à homme. En dehors de la transmission vectorielle, la transmission de ce virus est rare, mais possible, par transfusion sanguine et par transplantation de greffons. Les investigations et mesures de gestion habituelles autour de ces foyers comprennent donc à la fois une sensibilisation des professionnels de santé et de la population, des actions de lutte anti-vectorielle et une sécurisation des dons de sang et de greffe.

Pour en savoir plus sur le virus West Nile consultez notre page