Plan régional antichute des personnes âgées

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En France, les chutes des personnes âgées entraînent chaque année plus de 100 000 hospitalisations et plus de 10 000 décès. Ces chutes entraînent des conséquences physiques, psychologiques, sociales et marquent une rupture dans la vie des individus et une perte d’autonomie.

En Occitanie, ces chutes sont responsables de 13400 hospitalisations et 976 décès chaque année (2021). 
 

Pour permettre une bonne déclinaison régionale du plan anti-chute, l’ARS Occitanie a souhaité développer une démarche partenariale avec l’ensemble des acteurs qui pilotent ou qui mettent en œuvre des dispositifs en faveur de la réduction des chutes des personnes âgées et de la prévention de la perte d’autonomie.

Ce travail s’appuie notamment sur une collaboration renforcée avec le Gérontopôle de Toulouse pour articuler les actions du plan avec celles menées dans le cadre du programme de prévention de la dépendance ICOPE, déployé sur l’ensemble de la région.

Le déploiement du plan s’appuie également sur un partenariat actif avec les treize conseils départementaux de la région et les deux Carsat. Ce dialogue permet de mieux connaître les initiatives portées en région avec un objectif double : mieux faire connaître et valoriser les actions menées au service des séniors à partir de 65 ans.

Depuis février 2021, l’ARS Occitanie coordonne le plan antichute des personnes âgées sur la région. L’objectif est de réduire de 20% en trois ans les chutes mortelles ou invalidantes chez les personnes âgées de plus de 65 ans.

 


Le ministère en charge de l’Organisation territoriale et des Professions de santé a publié le 9 octobre 2023 un manuel pratique à destination des intervenants en activités physiques adaptées déjà qualifiés pour une montée en compétences ainsi qu’aux professionnels de santé et paramédicaux et animateurs en gérontologie.

En effet, la diminution des capacités s’accentue avec l’inactivité physique et les comportements sédentaires. Ces comportements augmentent les risques de développer de l’ostéoporose, de l’arthrose, une multitude de comorbidités ainsi que le déclin cognitif.

Le vieillissement auquel notre société est confrontée représente un défi inédit et urgent pour notre système de santé. L’enjeu est de maintenir les fonctions pour un vieillissement en santé afin d’atténuer l’impact sanitaire, socio-économique et humain de la longévité.

Prévention des chutes - Travail de l’équilibre chez les seniors et les personnes âgées : Manuel pratique


 

Plan antichute des personnes âgées

L’enjeu majeur consiste à sensibiliser à la prévention des chutes les professionnels de santé et intervenant au domicile des personnes et de leur faire connaître des outils simples de repérage et d’évaluation du risque de chute.

Chaque axe du plan est segmenté en fonction du niveau d’autonomie des personnes et de leur lieu de résidence.

  • Pour les personnes de 65 ans et plus autonomes vivant au domicile, l’ARS Occitanie soutient fortement le projet ICOPE. En effet en plus des 6 territoires d’Occitanie retenus pour l’expérimentation nationale, le reste de la région, avec l’appui du Gérontopôle du CHU de Toulouse, bénéficie également du programme ICOPE grâce à des financements de l’ARS.

Les travaux d’articulation du plan antichute avec ICOPE sont bien engagés avec le Gérontopôle du CHU de Toulouse.

L’objectif majeur est de repérer par de nouvelles recommandations, les personnes à risque de chute ne présentant pas pour autant une anomalie au niveau du repérage de la fragilité lors de la 1ère étape d’ICOPE.

Les CARSAT Languedoc Roussillon et Midi-Pyrénées accompagnement des personnes âgées autonomes vivant au domicile par la mise en œuvre d’actions collectives et le financement des Plans d’Actions Personnalisés" (PAP). Ces plans  permettent d’offrir un panier de services adaptés à la situation des personnes avec notamment des aides à l’adaptation du logement. Les Carsat développent des actions de "Préservation de l’Autonomie des Personnes Agées" (PAPA) ciblées sur les populations fragilisées et permettant la préservation de leur capital santé. L'ARS a développé avec les Carsat une collaboration étroite sur la prévention des chutes.

  • Pour les personnes de 65 ans et plus dépendantes vivant au domicile (GIR 1 à 4), l’enjeu consiste à repérer les acteurs du domicile pouvant réaliser un repérage du risque de chutes. Dans la prise en charge à domicile des personnes âgées, les Départements sont des acteurs majeurs. L’ARS a enclenché un travail avec les représentants des 13 Départements de notre Région.
    De nombreux acteurs intervenant au domicile de ces personnes doivent être en capacité de repérer le risque de chute et d’orienter vers les professionnels qui pourront réaliser une évaluation et un plan personnalisé de prévention des chutes. Un travail important d’identification, de mise en réseau et de valorisation a débuté.
  • Pour les personnes de 65 ans et plus dépendantes vivant en EHPAD, nous mobilisons les Equipes Parcours Santé Personnes Agées dans le cadre de leur programme démarche qualité en EHPAD pilotées par les 2 Equipes Parcours Santé Personnes Agées ressources du CHU de Toulouse et du CHU de Montpellier. Ces équipes ont vocation à venir en appui des professionnels d’EHPAD tant au niveau de la formation que de l’expertise gériatrique.

Pour envisager de continuer à vivre chez soi le plus longtemps possible, il est nécessaire d’anticiper et d’adapter son logement. Des solutions existent pour améliorer son logement, le rendre plus sécurisant et plus adapté.

Depuis le 1er janvier 2024, l’aide « MaPrimeAdapt » permet aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap de financer la réalisation des travaux d’adaptation du logement.

Les travaux d’adaptation financés par « MaPrimeAdapt » concernent, par exemple, le remplacement de la baignoire par une douche de plain-pied, l’installation d’un monte-escalier électrique, la pose de mains courantes, l’élargissement des portes, l’adaptation des revêtements ou encore l’accès direct au logement. Les travaux s’adaptent en fonction des besoins spécifiques qui seront préconisés dans le cadre du diagnostic logement autonomie.

Si vous souhaitez pour en savoir plus : MaPrimeAdapt’ | France Rénov' (france-renov.gouv.fr)

Vous souhaitez rénover votre logement ? Obtenir des informations sur « Ma PrimAdapt » :

>En savoir plus 

D’autres aides sont possibles :

Les caisses de retraite de base et complémentaires peuvent vous apporter des aides. > En savoir plus  

Certaines collectivités territoriales (Région, Département, Commune) accordent des aides, des prêts, voire des subventions selon des conditions définies localement.

Un outil recensant les aides locales est proposé par l’ANIL (Agence Nationale pour l’Information sur le Logement)

Certains travaux d’aménagement peuvent également être pris en charge dans le cadre de :

En savoir plus

Toutes ces informations sont disponibles sur le Portail national d’information pour les personnes âgées et leurs proches :

 

Des matériels adaptés permettent d’aider aux déplacements, à l’intérieur et à l’extérieur, et de prévenir les risques de chutes tout en continuant à se déplacer et faire ses activités : canne, déambulateur, fauteuil roulant, rampe d’accès, scooter électrique…

L’Assurance retraite propose un site internet entièrement dédié aux petits équipements permettant de simplifier son quotidien https://bien-chez-soi.lassuranceretraite.fr/

Un accompagnement au bon usage de ces aides techniques à la mobilité est essentiel.

Dans certains départements, il est possible d’essayer du matériel dans un CICAT où des professionnels délivrent des conseils gratuitement. C’est le cas dans l’Hérault l’Etape à Lattes  https://pole-autonomie-sante.fr/

Une expérimentation pour la mise en place d’Equipe Locale d’Accompagnement sur les Aides Techniques (Projet EQLAAT), a permis à 2 autres équipes d’aider les personnes âgées ou en situation de handicap à choisir et à utiliser des aides techniques : Gard et Autonomie et Opteo en Aveyron contact 

Pour les autres départements de la région, vous pouvez solliciter une évaluation auprès de votre caisse de retraite complémentaire ou des services de votre département.

Il est également possible de consulter un ergothérapeute libéral.

Quelles aides pour financer l'acquisition de matériel ?

Un certain nombre d’équipements est remboursé par l’Assurance maladie, sur prescription médicale, selon le tarif défini au niveau national.

D’autres aides existent pour réduire la différence entre le remboursement de l’Assurance maladie et le coût total :

Les mutuelles et les caisses de retraite peuvent également financer une partie du coût de certaines aides. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’article sur les aides des caisses de retraite et l'article sur les aides des complémentaires santé ou vous renseigner directement auprès de votre caisse de retraite ou de votre mutuelle.

Une aide financière peut aussi être demandée en complément auprès de certains CCAS (centres communaux d’action sociale), sous conditions de revenus et de perte d’autonomie.

Enfin, des aides financières complémentaires peuvent être apportées par le Département (ou une institution telle qu’une caisse de retraite à laquelle il aura délégué cette mission) dans le cadre de la conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie (CFPPA). Pour les personnes relevant de l’APA ou bénéficiant d’une prestation de leur caisse de retraite, ces aides complètent l’allocation versée et leur demande est instruite en même temps et selon les mêmes modalités que la demande d’APA.

Pour toute question sur ces aides, n’hésitez pas à en parler à un point d’information local (CLIC, coordination gérontologique…) ou à votre médecin traitant.

L’ARS soutient le développement de l’utilisation de l’outil Vivifrail . Ce programme de promotion de l'activité physique est une référence internationale pour l'intervention à domicile et à l’hôpital en termes de prévention de la fragilité et des chutes chez les personnes âgées. Selon le niveau fonctionnel et le risque de chutes de la personne, six programmes d'exercices physiques différents peuvent être téléchargés. 

personne (masseurs kinésithérapeutes , professionnel APA, programmes Vivifrail, ateliers collectifs, activité en club...), L’ARS travaille à l’élaboration d’un parcours de santé activité physique avec les expertises requises.

L’ARS est partenaire de l’appel à projet annuel Lien social et innovation. De nombreux ateliers collectifs visant à développer l’activité physique comme maintien du lien social sont financés dans ce cadre.

Les Caisses de retraite et Santé Publique France ont développé un site d’information prodiguant des conseils afin de bien vivre avec son âge : la rubrique activité physique permet de trouver un atelier « Equilibre » proche de chez soi.

L’ARS a développé avec la Région Académique Occitanie, une plateforme dédiée à l’activité physique adaptée qui a vocation à aider les professionnels à orienter leur patient vers une activité sportive proche de leur domicile adaptée à leur pathologie et à leurs contraintes fonctionnelles.

L’ARS déploie avec la DRAJES (Direction Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports), les Maisons Sport Santé qui permettent à un public prioritaire d’être pris en charge et accompagnés conjointement par des professionnels de la santé et du sport afin de suivre un programme sport-santé personnalisé qui réponde à leurs besoins et leur permette de s’inscrire dans une pratique d’activité physique et sportive durable ; cette plateforme permet de les identifier.

L’ARS finance un programme d’activité physique adaptée en EHPAD depuis plusieurs années en soutenant l’intervention de Siel Bleu et Capacity

Des aides ou actions de prévention sont financées et coordonnées annuellement par les membres des conférences des financeurs de prévention de la perte d’autonomie (CFPPA) grâce à des crédits CNSA.

La téléassistance à domicile permet de sécuriser les personnes âgées qui vivent seules chez elles. En cas de problème (chute, malaise…), la personne peut contacter une plateforme téléphonique joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Pour bénéficier de ce service, il convient de souscrire un abonnement auprès d’un organisme qui propose l’installation d’une téléassistance :

  • structures associatives,
  • sociétés privées,
  • certaines communes ou certains Départements qui proposent ce service.

Si vous êtes intéressé par la téléassistance, contactez votre point d’information local ou votre mairie qui vous communiqueront les coordonnées des organismes qui proposent ce service près de chez vous. Ils vous informeront également sur les aides dont vous pouvez bénéficier.

Pour trouver les coordonnées de votre point d’information local, consultez l’annuaire du portail.

Si vous bénéficiez de l’APA (allocation personnalisée d'autonomie), vous pouvez également en parler à l’équipe médico-sociale qui est venue évaluer votre situation chez vous.

Le coût de l’abonnement diffère d’un prestataire à l’autre. Le coût de la téléassistance peut être pris en charge dans le cadre de l’APA (allocation personnalisée d'autonomie).

Souvent les mairies participent sous certaines conditions soit aux frais d’installation, soit aux frais d’abonnement.

Pour trouver les coordonnées de votre point d’information local, consultez l’annuaire du portail.

Ces informations sont disponibles sur le site : https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/vivre-a-domicile/beneficier-daide-a-domicile/la-teleassistance