Tiques et maladie de Lyme

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Tique

La maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme, est une maladie infectieuse provoquée par une bactérie appartenant à la famille des Borrelia (Spirochètes). Elle se transmet à travers une piqure de tique infectée, elle n’est pas transmissible de personne à personne. Toutes les tiques ne sont pas infectées et l’infection est souvent sans symptôme.

Les tiques sont répandues partout en France, surtout en dessous de 1 500 m d’altitude. Elles vivent dans des zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, les jardins et les parcs forestiers ou urbains. Les contaminations humaines sont plus fréquentes à la période d’activité maximale des tiques, en France entre le début du printemps et la fin de l’automne.
Les tiques peuvent transmettre différentes pathologies infectieuses dont la plus fréquente est la maladie de Lyme.

En cas de piqûres :

comment retirer une tique

Une vidéo a été réalisée,  qui montre les tiques présentes en Occitanie, les principaux enjeux sanitaires associés et les gestes de prévention ainsi  que  les réactions préconisées en cas de piqûre par une tique.

Cette vidéo a bénéficié du concours pédagogique des associations membres du GRAINE Occitanie (Groupe Régional d’Initiation et d’Animation à la Nature et à l’Environnement) et avec l’appui scientifique du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement et de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique).

 

 

Symptômes

Dans les 30 jours suivant la piqûre, la maladie de Lyme peut apparaître d’abord sous la forme d’une plaque rouge et ronde qui s’étend en cercle (érythème migrant) à partir de la zone de piqûre puis disparaît en quelques semaines à quelques mois.

L’évolution est favorable lorsque la maladie est diagnostiquée et traitée précocement.

Toutefois, un certain nombre de patients présente des manifestations tardives disséminées ne répondant pas au traitement. Certains de ces patients porteurs de manifestations complexes font l’objet d’errance diagnostique qui peut être délétère à leur prise en charge et à leur qualité de vie.

Traitements

La simple observation clinique d’un érythème migrant justifie une visite chez le médecin pour bénéficier le cas échéant d’un traitement antibiotique, sachant que toutes les piqures ne nécessitent pas un traitement systématique.

En savoir plus :

- Avant une activité en nature :

Je couvre mes bras et mes jambes avec des vêtements longs.

- Après une activité en nature :

J’inspecte soigneusement mon corps notamment au niveau des pliures, aine, arrière du genou, et y compris le cuir chevelu et le cou.

comment se protéger des tiques

Si une tique est détectée, pratiquer une extraction mécanique, à la pince fine ou au tire-tique :

  • si la fixation est récente, l’extraction est aisée
  • l’extraction doit être la plus précoce possible.

Après extraction,

  • bien désinfecter la plaie
  • s’assurer que la vaccination antitétanique est à jour
  • se laver les mains.

Après avoir été piqué par une tique :

Je surveille la zone piquée pendant un mois. Si une plaque rouge et ronde s’étend en cercle à partir de la zone de piqûre, je dois consulter un médecin rapidement  

Pour en savoir plus :

Pour lutter contre ces pathologies parfois très complexes, la Direction Générale de la Santé (DGS) a lancé un plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les autres maladies transmissibles par les tiques, en lien avec les agences sanitaires nationales et les usagers. Ce plan comprend 5 axes stratégiques déclinés en actions.

Sensibilisation

Dans le cadre du plan de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmises par les tiques, l’ARS Occitanie a mis en place avec GRAINE Occitanie une action de sensibilisation des acteurs locaux qui emmènent du public en milieux naturels pour des loisirs ou des activités professionnelles. Les rencontres avec ces acteurs ont été ou seront organisées dans chacun des 13 départements de l'Occitanie en 2018 (Hautes-Pyrénées, Ariège, Aveyron), en 2019 (Gard, Lozère, Aude, Pyrénées Orientales, Haute Garonne) et en 2020 pour les autres départements de la région.

Organisation de la prise en charge médicale

Pour assurer une prise en charge spécialisée des patients atteints de maladies vectorielles à tiques (MVT), le plan national de lutte contre la maladie de Lyme prévoit la désignation de centres spécialisés de recours adaptés et gradués selon la complexité des situations.

Ainsi, 5 centres de référence interrégionaux ont été labellisés par le Ministère et 4 centres de compétences sont identifiés en Occitanie par l’ARS.

Cette organisation permet de proposer aux patients une prise en charge spécialisée par une équipe pluridisciplinaire pour une démarche diagnostique et thérapeutique rationnelle (basée sur une analyse clinique et des examens complémentaires adaptés) et d’autre part, d’améliorer les connaissances sur les différentes formes des maladies vectorielles à tiques.

Trois niveaux de prise en charge des MVT répondent à la complexité des situations :

  1. Niveau de proximité : la prise en charge est assurée par la médecine de ville dont le médecin traitant constitue l’axe essentiel et indispensable de la démarche diagnostic. Il interagit avec les autres spécialistes (dermatologue, infectiologue, rhumatologue, neurologue, gynécologue-obstétricien, pédiatre …).
  1. Niveau de recours régional : la prise en charge est assurée par les centres de compétence en établissements de santé pour les "cas complexes" de Maladies Vectorielles à Tiques (CC MVT)

Les "cas complexes" de Maladies Vectorielles à Tiques sont portés par des établissements de santé qui regroupent des compétences pluridisciplinaires, notamment infectiologue, neurologue, rhumatologue, dermatologue, interniste, spécialiste de la douleur, microbiologiste...

Ils accueillent les patients présentant des symptômes attribués à une maladie transmise par les tiques, dont la prise en charge n’a pas permis d’obtenir de résultats satisfaisants. Ils collaborent étroitement avec la communauté médicale de proximité.

Fin juin 2019, les candidatures de 5 établissements de santé ont été reçues ; les 4 suivantes ont été retenues :

  • CHU de Montpellier (Hérault)
  • CHU de Nîmes (Gard)
  • CH de Lannemezan (Hautes-Pyrénées)
  • CH de Perpignan (Pyrénées-Orientales)
     
  1. Niveau de recours interrégional : la prise en charge est assurée par les centres de référence en établissements de santé (CR MVT)

Les centres de référence en établissements de santé organisent et mettent en œuvre la recherche clinique et assurent des formations, apportent leur expertise aux "cas complexes" de Maladies Vectorielles à Tiques de leur territoire et organisent la prise en charge des « cas très complexes ». Les CR MVT ont la mission d’animer le réseau des CC MTV.

Centres de référence interrégionaux labellisés par le Ministère de la Santé

Les 5 centres de référence pour la prise en charge des maladies vectorielles à tiques (CRMVT) prévus dans le plan national ont été désignés par un jury national.

Ces 5 CR MVT sont :

  • Le Groupe hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges associé au CHU de Créteil
  • Le CHU de Strasbourg associé au CHU de Nancy
  • Le CHU de Clermont-Ferrand associé au CHU de Saint Etienne
  • Le CHU de Marseille
  • Le CHU de Rennes

Pour participer aux recherches pour lutter contre les tiques et les maladies qu’elles transmettent : télécharger l’application Signalement-Tique !