- La coqueluche est une infection respiratoire due à une bactérie. Elle est très contagieuse et se transmet par la toux des personnes infectées.Sa transmission se fait principalement dans la famille ou en collectivités au contact d’une personne malade. Elle provoque des quintes de toux fréquentes qui peuvent se prolonger pendant plusieurs semaines. Les formes graves de coqueluche surviennent chez certaines personnes fragiles, surtout les nourrissons de moins de 6 mois, chez qui elles nécessitent souvent l’hospitalisation et peuvent entraîner le décès.
- Le nombre de signalements à l'ARS est en forte progression en Occitanie avec plus d'une centaine de cas signalés depuis le début de l'année dont la moitié ces dernières semaines. Cette situation confirme la circulation active de la maladie sur l'ensemble de la région.
- Depuis début 2024 cette maladie est en recrudescence en Europe et en France. Pour en savoir plus sur la résurgence de la coqueluche consultez le site de Santé publique France ANSP/SpF
Vaccination contre la coqueluche chez le nourrisson, l'enfant et ses rappels jusqu'à l'âge adulte
Actuellement, la coqueluche est redevenue une maladie de l'adulte jeune (faute de rappel du vaccin, notamment). Les adultes malades peuvent transmettre la coqueluche aux nourrissons non encore vaccinés. C'est pourquoi le calendrier vaccinal a été adapté.
La vaccination contre la coqueluche est obligatoire pour les nourrissons (depuis le 1er janvier 2018) et recommandée chez les enfants nés avant cette date avec :
- une injection à deux mois et une à quatre mois ;
- un rappel à 11 mois ;
- un rappel à l'âge de 6 ans, puis un rappel entre 11 et 13 ans.
Selon l'âge, la vaccination contre la coqueluche peut être associée à celle contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la méningite à Haemophilus influenzae de type b, l'hépatite B.
Un rappel à l'âge de 25 ans est prévu.
Pour les personnes adultes et n'ayant pas reçu le rappel à 25 ans, un rattrapage pourra être proposé jusqu'à l'âge de 39 ans révolus.
Vaccin contre la coqueluche et grossesse
La vaccination contre la coqueluche est recommandée pour tous les adultes ayant un projet parental. Parlez-en à votre médecin ou sage-femme au cours de la consultation préconceptionnelle.
Dans le but de prévenir la coqueluche chez les nouveau-nés et les très jeunes nourrissons avant leur schéma de primovaccination, la Haute Autorité de santé recommande que :
- la vaccination contre la coqueluche soit effectuée chez la femme enceinte à partir du deuxième trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d'amenorrhée, afin d’augmenter le transfert passif à travers le placenta des anticorps maternels et d’assurer une protection optimale du nouveau-né par les anticorps de sa mère
- la vaccination contre la coqueluche soit effectuée pour chaque grossesse, même pour les femmes qui ont été vaccinées peu de temps avant ou lors d'une précédente grossesse
- la vaccination contre la coqueluche de la femme enceinte soit effectuée en même temps que la vaccination contre la grippe saisonnière et/ou la Covid-19 (notamment si les campagnes de vaccination contre l’une ou l’autre des deux maladies ont débuté).
Vaccination en l'absence de vaccination de la femme enceinte
La vaccination, faite au plus tard à la naissance de l'enfant, est recommandée :
- pour les autres enfants de la femme enceinte, le conjoint et les autres personnes susceptibles d'être en contact étroit avec le futur nourrisson à sa naissance et au cours de ses 6 premiers mois (grands–parents, baby–sitters...), si le dernier rappel de coqueluche date de plus de 5 ans pour les personnes de moins de 25 ans et de plus de 10 ans pour les plus de 25 ans ;
- pour la mère juste après l'accouchement, avant la sortie de la maternité, même si elle allaite.
Vaccination contre la coqueluche pour certaines professions
Par ailleurs, la vaccination contre la coqueluche est recommandée :
- aux professionnels soignants dans leur ensemble (en priorité ceux travaillant auprès de nourrissons de moins de six mois) ;
- aux professionnels de la petite enfance ;
- aux étudiants des filières médicales et paramédicales ;
- aux assistants maternels et personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.
Pour ces personnes, les rappels administrés à l'âge de 25, 45 et 65 ans comportent désormais le vaccin contre la coqueluche.
Pour en savoir plus sur la vaccination consultez le site vaccination-info-service ou le site de l'Assurance Maladie
Parmi les mesures barrières efficaces, le port du masque est fortement recommandé pour les personnes présentant des symptômes d’une infection des voies respiratoires (rhume, maux de gorge, toux, fièvre) et ce, quelle qu’en soit la cause. En effet, il constitue une protection individuelle vis-à-vis de l’infection et du risque de développer une forme grave, également une protection collective, permettant de réduire le risque de diffusion au sein de la population et d’infection des personnes à risque de formes graves comme les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés (les moins de 2 mois) qui sont les plus touchés par les formes graves.
La coqueluche ne fait pas partie des maladies à déclaration obligatoire à signaler à l’ARS. Toutefois, le signalement à l’ARS est recommandé :
- dans le cadre du signalement des infections nosocomiales
- lors de la survenue de cas groupés (à partir de 2 cas) en collectivité (maternités, crèches, établissements de santé... ) qui peuvent accueillir des personnes à risque de formes graves
- en cas de décès
Pour signaler c'est ici (réservé aux professionnels de santé)