En Occitanie, 98,39 % de la population est alimentée par une eau de bonne qualité d'un point de vue bactériologique.
Ce taux est relativement stable, puisqu’il était de 97 % en 2021 et de 98 % en 2020
Bilan de la qualité bactériologique des eaux en 2022
Néanmoins, ce chiffre ne fait pas ressortir les grandes disparités au niveaux des départements : ainsi, seulement 85,66 % des réseaux (Unités de Distribution – UDI) délivrent une eau de bonne qualité bactériologique en Occitanie : la qualité microbiologique de l’eau délivrée par les petits réseaux est souvent insuffisante, notamment en secteur de montagne (Lozère, Ariège, Hautes-Pyrénées, Aveyron…).
Le manque de maîtrise de la qualité bactériologique de l’eau distribuée concerne le plus souvent des petits réseaux. Parmi les réseaux présentant une contamination bactériologique chronique près de 70 % desservent moins de 100 habitants
Les situations départementales sont très variables :
Consultez la carte par département en PDF
Si 100% de la population du Gers et du Tarn et Garonne disposent d’une eau de bonne qualité bactériologique, c’est seulement 76,65% de la population dans la Lozère (69 % en 2021) : dans ce département, une limitation d’usage permanente y est en vigueur pour près de 6 % de la population.
Carte qualité microbiologique de l’eau de l’Ariège.
Carte qualité microbiologique de l’eau de l’Aude.
Carte qualité microbiologique de l’eau de l’Aveyron.
Carte qualité microbiologique de l’eau du Gard.
Carte qualité microbiologique de l’eau de la Haute-Garonne.
Carte qualité microbiologique de l’eau du Gers.
Carte qualité microbiologique de l’eau de l’Hérault.
Carte qualité microbiologique de l’eau du Lot.
Carte qualité microbiologique de l’eau de la Lozère
Carte qualité microbiologique de l’eau des Hautes-Pyrénées
Carte qualité microbiologique de l’eau des Pyrénées Orientales
Carte qualité microbiologique de l’eau du Tarn
Carte qualité microbiologique de l’eau du Tarn et Garonne
Les réseaux où l’eau n’est pas de bonne qualité sont principalement (à 73,7 %) des petits réseaux de distribution (<100 habitants), cependant 78,5 % de ces petits réseaux (<100 habitants) délivrent une eau de bonne qualité.
Consultez la carte de qualité bactériologique en fonction des unités de distribution
Les causes à l’origine des non-conformités microbiologiques sont diverses :
- une mauvaise protection naturelle des ouvrages de captage, qui sont vulnérables aux aléas climatiques : fortes pluies, orages et sécheresses influencent périodiquement la qualité de l'eau distribuée et les volumes d’eau mobilisables,
- l’absence de protection des ouvrages de captage (contre notamment le bétail et la faune sauvage)
- le défaut d’entretien des ouvrages de captage,
- un traitement de désinfection absent ou inadapté,
- des défauts de surveillance ou de suivi dans le traitement de désinfection.
Les actions à réaliser pour réduire les pollutions microbiologiques sont multiples et doivent être mises en œuvre par la personne responsable de la production ou de la distribution de l’eau afin de garantir la qualité de l’eau distribuée :
- La protection de la ressource utilisée pour la production d’eau destinée à la consommation humaine : mise en place des périmètres de protection,
- La réhabilitation et l’entretien régulier et rigoureux des installations : captages, réservoirs, canalisations,
- La mise en place, l’optimisation et la fiabilisation d’un traitement de désinfection avant distribution en adéquation avec la qualité des eaux brutes,
- La professionnalisation de la gestion des services d’eau
- La mise en place d’un Plan de gestion de la sécurité sanitaire des eaux (PGSSE) : la sensibilisation à la démarche de PGSSE a été anticipée en Occitanie dès 2018. Ainsi, plusieurs personnes responsables de la production ou de la distribution d’eau (PRPDE) volontaires ont démarré leur PGSSE dès 2019. L’ARS Occitanie poursuit l’organisation de sessions d’information et de formations.
- La reconquête de la qualité bactériologique de l’eau distribuée implique de pouvoir poursuivre l’immense chantier de rénovation, de rationalisation et de fiabilisation des infrastructures d’eau potable de zones complexes, de type zone de montagne. Cela nécessite souvent des investissements très importants au regard du nombre d’abonnés desservis. Ils sont cependant indispensables pour réduire les inégalités territoriales de santé.
- Actions mises en œuvre en cas de non-conformité bactériologique de l’eau :
Lorsque l’eau présente, de par sa mauvaise qualité bactériologique, un risque pour la santé des consommateurs, des mesures d’interdiction de consommer l’eau du robinet sont prononcées pour protéger la santé des consommateurs.
