Pour préserver la santé des baigneurs, l’Agence Régionale de Santé organise des contrôles réguliers en complément de la surveillance assurée par les exploitants.
Dans notre région en 2023, toutes les eaux de baignade en mer et 92 % des eaux de baignade en eau douce sont classées en bonne voire en excellente qualité*. Pendant toute la saison estivale, l’Agence Régionale de Santé Occitanie contrôle la qualité des eaux de baignade pour préserver la santé des baigneurs.
Durant l'été 2023, l'ARS a veillé à la qualité des eaux de baignade, en effectuant 3 717 prélèvements sur 154 points de contrôle en mer et 292 en eau douce.
* Conformément à la Directive européenne depuis 2013, la qualité des eaux de baignade est évaluée selon 4 classes de qualité : « insuffisante », « suffisante », « bonne » ou « excellente », en fonction des résultats des analyses obtenues pendant les 4 saisons précédentes
La baignade en milieu naturel est une activité très appréciée en période estivale et concerne dans notre région, une population importante notamment les nombreux touristes. Dans certains cas, la baignade peut présenter des risques pour la santé liés à la présence de germes pouvant être à l’origine de différentes pathologies (gastro-entérite, leptospirose, dermatites, pathologies ORL). Ces pollutions sont le plus souvent dues à des dysfonctionnements des ouvrages de collecte et de traitement des eaux usées ou à des pluies importantes amenant des polluants par ruissellement sur les terrains en amont des baignades.
La baignade se pratiquant en milieu naturel, sans possibilité de traitement, impose une surveillance quotidienne de la qualité de l’eau par l’exploitant (maires, propriétaires privés…). Cette surveillance est complétée par un contrôle sanitaire réalisé par l’Agence Régionale de Santé. Ce contrôle porte principalement sur la qualité microbiologique des eaux de baignade.
Une information disponible en temps réel
Toutes les informations permettant la pratique de la baignade dans de bonnes conditions sanitaires sont obligatoirement affichées sur le site de la baignade et disponibles pendant toute la saison sur le site du Ministère de la santé http://baignades.sante.gouv.fr/
Pour vous aider à profiter au mieux de vos vacances ou tout simplement des beaux jours, le ministère des Solidarités et de la Santé et les agences sanitaires vous accompagnent tout l’été. Notre objectif : vous donner les bons gestes à adopter pour que votre pique-nique, votre balade en forêt, votre séjour à la mer ou votre après-midi en famille à la base nautique ne tournent pas à la catastrophe !
2023
2022
2021
2020
2019
2018
Rapport baignade 2018 de l'Aude
Rapport baignade 2018 du Gard
Rapport baignade 2018 du Gers
Rapport baignade 2018 de l'Hérault
Rapport baignade 2018 du Lot
Rapport baignade 2018 de la Lozère
Rapport baignade 2018 des Pyrénées-Orientales
Rapport baignade 2018 du Tarn
2017
2016
Les cyanobactéries sont des bactéries présentes dans les eaux douces de certains cours d’eau ou baignades de la région. Lorsqu’elles prolifèrent, elles peuvent présenter un danger pour la santé humaine et animale.
QUE SONT LES CYANOBACTERIES ?
Ces bactéries photosynthétiques d’eau douce peuvent produire des toxines présentant un risque sanitaire pour la santé humaine et animale.
Les cyanobactéries sont nommées cyanophycées, de cyan (bleu) et phycées (algues), car elles possèdent un pigment bleu. On les appelle également les « algues bleues ».
COMMENT SE FORMENT-ELLES ?
Plusieurs facteurs favorisent leur prolifération :
- Les éléments nutritifs : la présence d’azote et de phosphore associée à la lumière naturelle va permettre un développement important de la biomasse dans l’eau et par conséquent des cyanobactéries.
- Température de l’eau : la saison qui favorise la prolifération des cyanobactéries débute au printemps, lorsque la température de l’eau dépasse 15°C. Elles demeurent présentes dans l’eau jusqu’à l’automne.
- L’ensoleillement : un fort ensoleillement favorise la prolifération des cyanobactéries.
- Les précipitations : bien que les précipitations puissent faire baisser la température des eaux, celles-ci peuvent également apporter des éléments nutritifs (phosphore et azote) pour les cyanobactéries, via notamment le lessivage des sols.
- L’agitation du milieu : certaines espèces se développent lorsque le milieu est calme.
- La turbidité élevée (trouble de l’eau) favorise le développement de certaines cyanobactéries par rapport aux autres micro-organismes présents dans l’eau.
- Le manque de prédateurs : les phytoplanctons tels que les cyanobactéries sont habituellement consommés par les zooplanctons. Cependant, les cyanobactéries sont difficilement digérées par les zooplanctons et la population des cyanobactéries peut donc augmenter rapidement contrairement à celle des micro-algues.
Ces facteurs vont permettre aux cyanobactéries de se développer très rapidement et d’entrer en compétition avec les autres micro-organismes naturellement présents dans l’eau. Leur nombre peut devenir extrêmement élevé (plusieurs milliards de cellules par litre) et impacter l’aspect de l’eau (coloration, bloom algal).
QUELS SONT LES RISQUES POUR LA SANTÉ LORS DE LA PRATIQUE D’ACTIVITÉ NAUTIQUE OU DE BAIGNADE ?
Certaines cyanobactéries peuvent produire des toxines : les cyanotoxines. Lors de la destruction de la cellule, naturelle ou par algicide, les toxines vont être libérées dans l’eau et ainsi présenter un risque.
Il existe 3 groupes de cyanotoxines :
- Hépatotoxines : elles sont impliquées dans de nombreux cas d’intoxications humaines et animales : vomissements, diarrhée…. Les plus connues sont les microcystines.
- Neurotoxines : ce sont des toxines alcaloïdes pouvant entraîner des effets néfastes pour le système nerveux.
- Dermatotoxines : elles provoquent des irritations de la peau.
Lors de baignades ou d’activités nautiques, les cyanobactéries en contact avec la peau peuvent provoquer des conjonctivites, des irritations de la gorge et des oreilles, des maux de tête, des diarrhées, de la fatigue et des vertiges.
RECHERCHE DES CYANOBACTÉRIES ET GESTION DES RISQUES SANITAIRES LORS DE LA PROLIFÉRATION DES BACTÉRIES.
Une surveillance journalière de la présence d’écume ou de mousse caractéristique doit être effectuée par le responsable de la baignade.
Pour la saison 2021, un suivi des cyanobactéries planctoniques (en plan d’eau) a été réalisé sur les sites de baignades pour lesquels il a été mis en évidence, dans le profil de baignade, une possibilité de développement de ces micro-algues ou lors de la présence d’écumes ou de mousse.
La gestion du risque sanitaire s’appuie sur un avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) de 2006 et sur une note de la Direction Générale de la Santé de 2015.
Trois seuils de gestion y sont précisés :
- Information du public au-delà de 20 000 cellules /ml.
- Interdiction de la baignade et de la consommation des produits de la pêche au-delà de 100 000 cellules /ml.
- Interdiction de la baignade, de la consommation des produits de la pêche et des activités nautiques lorsque la somme des dérivés de microcystines dépasse les 13 µg/l ou lors d’une présence d’écumes ou de mousse caractéristiques.
Un suivi des cyanobactéries benthiques (en rivière) a également été mis en œuvre dans certains départements (rivière du Tarn) via un protocole local.
A partie de la saison 2022, la gestion du risque sanitaire s’appuie sur une instruction de la Direction Générale de la Santé de 2021.
Deux seuils de gestion y sont précisés en fonction du mode de vie des cyanobactéries.
Pour les planctoniques (cyanobactéries qui surviennent principalement dans les eaux stagnantes) :
- Information du public lorsque la somme des biovolumes dépasse 1 mm3/l
- Interdiction de la baignade, restriction des activités nautiques et recommandation de la non consommation de poissons en cas de dépassement d’un seuil des toxines recherchées :
Toxines |
Microcystine |
Cylindrospermopsine |
Anatoxine |
Saxitoxine |
Seuil (en µg/l) |
0,3 |
42 |
Détection |
30 |
Pour les benthiques (cyanobactéries qui surviennent le plus souvent dans les eaux courantes peu profondes) :
- Information du public dès présence de biofilms ou de floc.
- Adaptation de la zone de baignade ou interdiction de la baignade, et recommandation de la non consommation de poissons lorsque l’anatoxine est détectée.
Un appel à la vigilance sera affiché sur les sites concernés.