Afin de prévenir et lutter contre les addictions, la Préfecture de la région Occitanie, l’ARS Occitanie, avec l’appui de Santé Publique France, ont décidé de s’associer autour d’une feuille de route régionale de lutte contre les addictions.
Pour des résultats efficaces et pérennes, cette feuille de route repose avant tout sur un partenariat renforcé entre l’ensemble des acteurs concernés, qu’ils soient institutionnels ou associatifs.
On observe dans notre région, comme au niveau national, des consommations de tabac et d’alcool de plus en plus fréquentes chez les jeunes filles et une tendance marquée à des consommations ponctuelles excessives qui conduisent à l’ivresse et aux prises de risques. On note toutefois une stabilisation de l’expérimentation des drogues illicites.
La stratégie en prévention de l’Agence Régionale de Santé Occitanie consiste à mettre l’accent sur la recherche de la précocité de l’intervention, dès les premières consommations, avant que ne s’installent une addiction ou des dommages.
Des programmes de prévention, axés en priorité en direction des jeunes, sont ainsi mis en place. Ces programmes portent à la fois sur les risques immédiats (actions en milieu festif, actions de réduction des risques), les risques différés (actions de prévention primaire en milieu scolaire) et le repérage (ex : repérage précoce et intervention brève de buveurs excessifs…).
Un réseau d’acteurs régionaux
L’ARS Occitanie s’appuie également sur son réseau d’acteurs de dispositif médico-social avec 39 Centre de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) et 18 Centres d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) répartis sur chacun des 13 départements, pourvus pour certains d’antennes délocalisées. Cette offre de proximité, ambulatoire ou résidentielle, se déploie au plus près de la vie familiale et sociale de la personne, en complémentarité avec la médecine de premier recours et le secteur sanitaire.
Les CSAPA portent 26 Consultations jeunes consommateurs (CJC) pour l’Occitanie, également réparties sur la région. L’objectif de ces consultations est d’accueillir de jeunes consommateurs en questionnement sur leur consommation, ainsi que leur entourage. Le principe est de faire le point, éventuellement de proposer une aide, avant que la consommation ne devienne problématique.
En outre, 20 Equipes de Liaison et de Soins en Addictologie (ELSA), adossées pour la plupart à des centres hospitaliers, interviennent en appui des équipes soignantes.
Elles constituent avec les consultations hospitalières d’addictologie et les unités de court séjour (sevrage simple), le niveau I, dit de proximité, de la prise en charge sanitaire.
Le niveau II, dit de recours, est constitué quant à lui du niveau I ainsi que des structures de court séjour pour les sevrages plus complexes et des services de soins de suite et de réadaptation ayant développé une activité en addictologie.
Enfin, le niveau III, dénommé Centre d’addictologie universitaire régional, constitue un niveau de référence régional doté des mêmes moyens que les structures de niveau II et assurant la coordination de l’enseignement, de la formation et de la recherche.
Compte tenu de la multiplicité des facteurs favorisant l’émergence des addictions et des dommages induits, il est nécessaire d’élaborer des stratégies d’intervention adaptées, globales et coordonnées, qui vont de la prévention aux soins en passant par l’accompagnement médico-social.
Autorisation de transport de stupéfiants et de substances psycho-actives
La circulation des personnes qui bénéficient d’un traitement médical à base de certains médicaments stupéfiants ou contenant des substances psychotropes est autorisée sous conditions.
Au sein de l’espace Schengen
Afin de faciliter la circulation des personnes qui bénéficient d’un traitement médical à base de certains médicaments stupéfiants ou contenant des substances psychotropes, l’article 75 de la convention de SCHENGEN prévoit qu’elles devront se munir, lors de leurs déplacements dans les Etats signataires de cette convention, d’une autorisation de transport de ces médicaments.
Les Etats signataires de la convention d’application de l’Accord de Schengen se retrouvent ci-après :
http://www.touteleurope.eu/actualite/la-carte-de-l-espace-schengen.html
Qui est concerné par cette règlementation ?
Toute personne résidant en France, quelle que soit sa nationalité, et transportant des médicaments soumis en tout ou partie à la règlementation des stupéfiants dans l’espace SCHENGEN (composé des pays signataires de l’accord SCHENGEN), doit se munir –outre son ordonnance - d’une autorisation de transport afin de justifier la nature licite de la détention de ces médicaments.
Comment faire une demande d'autorisation ?
La demande d’autorisation doit être faite auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS) du département où est enregistré et exerce le médecin prescripteur.
Elle sera délivrée sur demande du patient au vu de l’original de la prescription médicale.
Un formulaire sera rempli pour chaque médicament prescrit.
- Le patient se procure le ou les formulaires auprès de l’ARS (en se rendant sur place ou par voie postale ou par téléchargement sur le site de l’ARS)
Formulaire Cerfa "Autorisation de transport" avec notice d'information (pdf, 409 Ko)
2. Le patient complète les rubriques 4 à 11 de ce formulaire
3. Le patient transmet le formulaire avec l'original de l'ordonnance à l’ARS
4. L'agent habilité de l’ARS complète les rubriques 1 à 3 et 12 à 19 et remet ou renvoie au patient l’original de l’autorisation de transport ainsi que l’original de l’ordonnance.
Une copie de l’ordonnance et de l’attestation sont conservées à l’ARS.
Quand présenter cette autorisation ?
- Lors de toute réquisition des autorités compétentes de l’Etat où la personne se rend, afin de justifier le transport de ces médicaments.
- Lors de toute réquisition des autorités douanières, policières et de gendarmerie sur le territoire national lorsqu’elle se trouve en partance pour l’un des Etats de l’espace de Schengen ainsi qu’à son retour.
Hors de l’espace Schengen
Que faut-il savoir avant de se rendre hors de l’espace Schengen ?
Chaque pays appliquant ses propres dispositions, le patient doit, préalablement à son déplacement, se renseigner, auprès des ambassades ou des consulats du pays de destination, des règles en vigueur pour les médicaments stupéfiants dans ce pays.
Pour connaitre les dispositions des différents pays, vous pouvez consulter le site de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS).
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) ne délivrera d’attestation de transport de médicaments que dans le cas où les autorités compétentes du pays de destination exigent une attestation des autorités compétentes du pays de résidence du patient pour l’entrée sur le territoire.
Quelles sont les démarches à effectuer ?
La demande d’autorisation et les pièces à fournir (voir encadré ci-dessous) doivent être envoyées à l’ANSM qui délivrera une attestation pour des quantités ne dépassant pas la durée maximale de prescription.
La demande devra être adressée au moins 10 jours avant la date du départ.
Pour des déplacements de plus longues durées, le patient devra, en cas de besoin, effectuer les démarches nécessaires à la prolongation de son traitement dans le pays d’accueil.
Tableau récapitulatif des dispositions concernant le transport de médicaments stupéfiants dans un pays hors espace SCHENGEN qui exige un certificat du pays de résidence :
Pays hors espace SCHENGEN |
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Médicaments concernés |
Médicaments stupéfiants ou soumis à la réglementation |
Autorité compétente pour délivrer l'attestation de transport |
ANSM |
Pièces à fournir |
1. Demande du patient : télécharger le formulaire : http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/55fc3d3eeb1725e642f96be583a2329d.pdf |
Informations complémentaires disponibles sur le site internet de l’ANSM :
Pour toute question, vous pouvez vous rapprocher de la Délégation départementale de l’ARS proche de chez vous : voir les coordonnées des 13 Délégations départementales