Echange d'experience > Dr Raskopf médecin en exercice mixte à Carmaux (81)

Article
#MédecinDemain. Dr Guillaume Raskopf

Installé près d’Albi, le Dr Guillaume Raskopf nous raconte les conditions de son exercice, partagé entre son activité de médecin généraliste en Centre de santé (Filieris) et en service de soins palliatifs à la clinique Sainte-Barbe à Carmaux.

Exercer dans un territoire prioritaire, un engagement de long terme

Après mon internat mené à l’hôpital d’Albi en médecine générale et au CHU de Toulouse, j’ai décidé de m’installer près d’Albi pour des raisons à la fois personnelles et professionnelles.

"J’ai été conquis par le projet de Centre de santé et le dispositif ville-hôpital..."

Ma famille et celle de mon épouse vivent dans les alentours d’Albi et j’avais signé un Contrat d’Engagement de Service Public (CESP) au cours de mes études pour m’installer dans le territoire Carmausin. J’ai été conquis par le projet du Centre de santé et le dispositif ville-hôpital d’ores et déjà engagé avec la clinique. L’idée du salariat m’a également plu. L’intégration s’est faite tout naturellement au sein de l’équipe, tant médicale que soignante du centre de santé. Mon installation à la clinique s’est inscrite dans une certaine continuité puisqu’elle avait déjà été entamée en amont durant mon assistanat de soins palliatifs.

Une activité salariée partagée entre la clinique et son cabinet

Mon temps est partagé équitablement entre une activité de médecine générale et une autre en service de soins palliatifs en clinique. En pratique, mes journées commencent en général à 8h et se terminent vers 18h. Je travaille le matin à mon cabinet de médecine générale et l'après-midi dans mon service. Je consacre la journée du mercredi à mon activité de médecine générale et la journée du jeudi à mon activité à la clinique. Je travaille 5 jours sur 7 et j'ai l'équivalent d'une semaine d'astreinte par mois pour la clinique. De manière générale, j’essaie de rester particulièrement vigilant pour conserver un équilibre satisfaisant entre ma vie professionnelle et ma vie de famille.

 

Travailler en équipe au sein de deux structures

Je ne conçois mon métier que comme un travail d'équipe. Mon activité mixte, en exercice libéral et en clinique, m’amène nécessairement à travailler de concert avec les équipes de l’établissement et mes collègues en ville.

"Je ne conçois mon métier que comme un travail d’équipe."

Au Centre de santé nous sommes 6 médecins généralistes avec chacun son pôle de spécialité. Le plateau est suffisamment riche pour travailler dans de bonnes conditions puisqu'il comprend cabinet de cardiologie, de soins infirmiers, de soins dentaires etc. Il y a une bonne solidarité et une bonne cohésion avec les collègues et confrères tout comme avec les équipes de la clinique. La solution du salariat facilite également la flexibilité de travail entre les deux structures et me permet de me consacrer pleinement à mon activité de médecin.

Retour d’expérience liée au Covid-19 :

La crise du Covid-19 a mis en évidence une réactivité forte des équipes de Filieris et des acteurs de soins locaux. Cette réactivité a permis d’organiser la prise en charge des patients touchés sur le territoire mais aussi d’assurer la continuité des soins. En revanche, je pense que les pouvoirs publics auraient pu être davantage présents en proximité pour soutenir les soignants.

La crise du Covid-19 a considérablement amélioré la communication entre les professionnels de ville. Même si la communication existait déjà avant l’épidémie nous avons dû encore plus nous coordonner et mettre en œuvre des protocoles communs de prise en charge. L’épidémie a également renforcé le lien entre la ville et l’hôpital. 

 

Aller plus loin