
La commission régionale de lutte contre les inégalités sociales de santé est directement issue du Ségur de la santé. C’est son article 27 qui prévoit de doter chaque région d’une gouvernance stratégique associant l’ensemble des acteurs (usagers, élus, institutions, associations, expert...) .
La crise sanitaire a mis en évidence l’impact très concret de ces inégalités et les risques de leur accroissement que ce soit dans l’accès aux pratiques de prévention et de soins pour le covid mais aussi, pour les autres pathologies pour lesquelles l’accès a été rendu plus difficile avec un accroissement potentiel des inégalités de santé.
Les impacts de la pandémie ont accru les inégalités sociales de santé car elles sont pour partie lié aux conditions de vie en confinement , d’accès ou de maintien à l’enseignement, à l’emploi ou au logement, à l’isolement et à notre état de santé et nos fragilités.
Il s’agit d’appréhender la santé au sens large tel que défini par l’OMS «un état de complet bien-être physique, mentale et sociale, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Cette démarche va au-delà des professionnels de santé ,en agissant sur toutes les dimensions de la vie sociale et individuelle qui ont une incidence sur la santé.
L'objectif consiste également à agir sur l’ensemble des déterminants de la santé dans une stratégie pluridisciplinaire et pluri institutionnelles.
C’est le fondement de cette instance dont la composition, tout en étant maitrisée, associe les acteurs de santé mais aussi les organismes de protection sociale, les acteurs de l’Etat dans le domaine de l’éducation, de l’emploi, du logement, de la justice, les acteurs du social et les usagers en association avec les élus nationaux ou territoriaux. Cette commission est en lien direct avec l’instance de démocratie en santé, la commission régionales santé autonomie (CRSA) dont près de la moitié des membres sont issus, afin de préserver l’ancrage avec l’ensemble des travaux autour de la politique de santé et du PRS.
La séance d’installation a permis de créer les conditions d’un espace de co construction permettant de définir des modalités d'intervention pour favoriser une approche globale de la santé.
